1. Origines de la Kizomba
La kizomba est une danse et un genre musical nés en Angola dans les années 1980. Elle est le fruit d’un métissage entre le semba angolais (un style festif et dynamique) et des influences musicales venues des Caraïbes et de l’Europe, comme le zouk love antillais.
Le mot kizomba signifie "fête" en kimbundu, une des langues angolaises. D'abord très populaire en Angola, la kizomba a conquis progressivement les autres pays lusophones (Portugal, Cap-Vert, Mozambique...) avant de s’étendre à l’Europe et au reste du monde au début des années 2000.
2. La Kizomba Traditionnelle
La kizomba traditionnelle est reconnaissable à sa musique douce et cadencée, souvent romantique, avec une connexion très proche entre les partenaires.
Elle se danse en position fermée, avec des déplacements fluides, précis et au sol, guidés par de subtiles variations de poids et une écoute profonde du partenaire. Le guidage se fait de manière continue, dans une relation presque intuitive.
Très populaire dans les communautés africaines, elle conserve un fort ancrage culturel et identitaire, souvent transmise de manière informelle lors des fêtes et réunions sociales.
3. Le Semba
Souvent considéré comme l’ancêtre de la kizomba, le semba est une danse plus ancienne, joyeuse, rapide et pleine d’énergie. Le semba se distingue par :
- des pas vifs et techniques,
- des jeux de jambes et des interruptions de rythme,
- un esprit de jeu et de complicité entre les partenaires.
On y retrouve souvent des éléments humoristiques et une forte expressivité. Danser le semba permet de comprendre l’essence et les fondations de la kizomba traditionnelle.
4. Le Tarraxa (ou Tarraxinha)
Le tarraxa est un style très sensuel qui met l’accent sur les isolations corporelles, les mouvements de bassin, les jeux de tension et de relâchement. Il se danse généralement sur place, avec peu de déplacements, et sur une musique lente et marquée.
Très intimiste, le tarraxa développe une connexion corporelle intense et requiert une grande précision dans le guidage et l’écoute mutuelle. Certains danseurs intègrent aussi des influences issues du hip-hop ou du R&B dans ce style.
5. L’Urban Kiz (ou Kizomba Urbaine)
L’Urban Kiz a émergé en France au début des années 2010 et s’est rapidement diffusé dans toute l’Europe. Il s’inspire de la kizomba traditionnelle, mais y ajoute :
- une posture plus ouverte et verticale,
- des figures linéaires, des pivots et des slides,
- des pauses marquées, souvent calées sur les effets de la musique.
L’Urban Kiz se danse sur des musiques remixées, souvent influencées par l’électro, le hip-hop ou le ghetto zouk. Il s’agit d’une danse très visuelle, souvent utilisée pour des démonstrations ou des compétitions.
6. La Fusion Kizomba
Comme pour la bachata, de nombreux danseurs choisissent aujourd’hui de mélanger les styles : fusionner la connexion de la kizomba, l’énergie du semba, la sensualité du tarraxa et la structure de l’urban kiz.
Chaque danseur développe ainsi sa propre identité en fonction de la musique, du partenaire et de son ressenti. Cette diversité fait de la kizomba un langage corporel riche, évolutif et profondément personnel.
7. Conclusion
La kizomba, dans toutes ses formes, est une danse d’élégance, de connexion et de culture. Des origines angolaises aux scènes européennes, elle n’a cessé de se réinventer tout en gardant son essence : le lien entre deux corps en mouvement au rythme du cœur et de la musique.
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